Plus de 1700 fœtus affectés chaque année par la consommation d’alcool pendant la grossesse

Insuffisances dans la prévention et l’accompagnement des troubles liés à l’alcoolisation fœtale

Addiction Suisse déplore le manque actuel de mesures efficaces en matière de prévention, de détection précoce des troubles de l’alcoolisation fœtale (TEAF) ainsi que du soutien apporté aux personnes concernées. Ce constat est mis en lumière à l’occasion de la journée mondiale consacrée à la sensibilisation aux risques liés à la consommation d’alcool durant la grossesse.

Une désinformation alarmante autour de la consommation d’alcool pendant la grossesse

L’organisation souligne également la circulation de messages contradictoires sur internet, alimentant la confusion chez les femmes enceintes ou envisageant une grossesse. Ce flux d’informations, décrit comme « extrêmement contrasté », peut complexifier la prise de décision en matière de santé maternelle et infantile, selon la fondation.

Les risques de l’alcool à chaque étape de la grossesse

Une menace constante pour le développement du fœtus

Il est rappelé que la consommation d’alcool durant toute la grossesse peut compromettre le développement du futur enfant, en provoquant notamment des troubles de la mémoire, des difficultés d’apprentissage, des troubles psychomoteurs, des défaillances de compréhension ou des problèmes dans l’établissement de relations sociales.

Une méconnaissance préoccupante des risques

Selon Florian Labhart, chercheur pour Addiction Suisse, la connaissance des dangers liés à la alcoolisation prénatale reste insuffisante. « Même une consommation ponctuelle de quelques verres peut suffire à causer des atteintes », indique-t-il dans l’émission RTS 12h30, mardi.

Chiffres clés et recommandations essentielles

Une étude menée par Addiction Suisse auprès de femmes enceintes révèle que près de la moitié d’entre elles ont consommé de l’alcool entre la conception et le reste de la grossesse, soit 49%.
Face à ce constat, la fondation recommande de s’abstenir totalement d’alcool dès l’amorce d’un projet de grossesse ainsi que tout au long de celle-ci, afin de préserver la santé du futur nourrisson.

En résumé, l’abstinence durant la périconception et la grossesse constitue la seule approche pleinement recommandée pour réduire substantiellement les risques liés à la consommation d’alcool pendant la période sensible du développement fœtal.