Des employés de l’ONU rendent hommage à 370 collègues tués à Gaza et appellent au respect du droit international
Hommage devant le siège de l’ONU pour 370 collègues tués
Devant le siège des Nations Unies, environ 400 agents de l’ONU et d’autres organisations internationales se sont réunis pour honorer 370 collègues tués à Gaza depuis octobre 2023. La majorité des défunts travaillait pour l’UNRWA et le bilan est décrit comme le plus lourd jamais enregistré dans l’histoire des Nations Unies.
Un moment de recueillement et de solidarité
« Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour rendre hommage à ces femmes et ces hommes incroyables qui ont perdu leur vie en délivrant une aide humanitaire à ceux dans le besoin; des collègues qui auraient dû être protégés par le droit international et le droit international humanitaire », a déclaré l’organisateur sur la place des Nations. Une minute de silence a été observée et des roses blanches ont été déposées en mémoire des travailleurs tombés. La mobilisation visait également à adresser un message de solidarité à ceux qui travaillent sur le terrain.
La gravité de la situation et les pertes subies ont suscité une émotion palpable.
Des appels à la protection du droit international et reprise du message de paix
« Combien de temps encore le monde comptera-t-il nos morts au lieu de protéger les vivants ? », a interrogé Séverine Deboos, présidente de l’Union des employés de l’Organisation internationale du travail. Des rassemblements similaires ont été signalés à Rome et à New York, selon Nathalie Meynet, présidente du Comité de coordination des associations et syndicats internationaux du personnel des Nations Unies, à l’origine de cette mobilisation, soutenue par les associations du personnel de l’OIT, du HCR et d’ONU Genève.
« On n’en peut plus de voir nos collègues se faire tuer en toute impunité, ça dure depuis trop longtemps », a-t-elle ajouté. Le rassemblement a été « incroyablement bien suivi ». Elle précise que la manifestation n’avait pas pour but d’émettre un message politique, mais de rappeler l’existence du droit international humanitaire et son respect. C’est aussi pour porter le message de paix du secrétaire général des Nations Unies.