Les robots de Gō Nagai illustrent la conflictualité humaine, affirme le créateur de Goldorak
Festival japonais à Bellinzone et rencontre avec Gō Nagai
Un parfum de culture japonaise flottait ce week-end à Bellinzone, où le Japan Matsuri s’est tenu sur deux jours dans le centre d’expositions de la capitale tessinoise.
Les visiteurs, passionnés de mangas et d’animation, en cosplay ou simples curieux, ont notamment eu l’occasion de rencontrer le mangaka japonais Gō Nagai, né en 1945 et dont le nom civil est Kiyoshi Nagai.
Un pionnier du mecha et des œuvres marquantes
Créateur de Mazinger Z, l’un des premiers robots géants pilotés et précurseur du genre « mecha », il a aussi popularisé Devilman et UFO Robo Grendizer. L’adaptation télévisuelle de ce dernier, sous le titre Goldorak, le robot de l’espace, a marqué l’enfance de nombreuses personnes romandes nées dans les années 1970 et 1980.
Des robots comme reflet de la conflictualité humaine
Dans une interview accordée à RSI, la chaîne publique italienne, Gō Nagai explique qu’il a voulu explorer les guerres et les conflits entre les êtres humains à travers ses récits. Il précise que ses mecha ne sont ni bons ni mauvais en eux-mêmes et qu’ils dépendent de la morale et des intentions de leur pilote.
Les débuts et l’inspiration de l’auteur
Son premier succès fut Harenchi gakuen, un manga publié entre 1968 et 1972, né de son expérience scolaire et conçu pour « exorciser les peurs liées à l’école » et « faire rire en montrant les défauts des adultes ».
L’auteur affirme puiser à la fois dans la tradition japonaise et dans la tradition occidentale, citant notamment la Divine Comédie de Dante comme source d’inspiration.
Impact durable et rêves futurs
Gō Nagai a profondément marqué la culture pop japonaise et internationale, ses œuvres ayant été adaptées en de nombreuses séries d’animation, films et jeux vidéo. Toujours actif, il est considéré comme un pionnier et une figure majeure du manga moderne.
Aujourd’hui, il avoue rêver d’un super robot capable de mettre fin aux guerres: Ça me plairait, bien sûr. Ce serait magnifique!
Enfin, Goldorak continue d’occuper une place importante dans la mémoire des Romands, notamment ceux nés dans les années 1970 et 1980.
Rédaction: Francesca Pusek (RSI). Adaptation pour RTSinfo: Didier Kottelat.
