Biodiversité dans le canton de Vaud : quatre axes d’action et financement en route pour protéger habitats et espèces
État des lieux et objectifs du canton de Vaud en matière de biodiversité
Le canton souhaite renforcer ses mesures en faveur de la biodiversité, même si les surfaces dédiées à la nature progressent en forêt et en milieu agricole. Le Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité (DJES) le rappelle dans un communiqué publié à l’occasion du premier monitoring cantonal.
Ce bilan s’appuie sur l’évaluation de 58 indicateurs, notamment la présence d’oiseaux nicheurs, de plantes et de papillons, observés sur près de 2000 sites vaudois.
Quatre axes d’action prioritaires
1) Protection des espèces prioritaires et de leurs habitats
Le premier axe vise à préserver les espèces jugées prioritaires et leurs milieux, avec des mesures telles que la protection ou la création de plans d’eau destinés aux batraciens.
2) Nature dans l’espace bâti
Le second axe met l’accent sur l’intégration de la nature dans les zones bâties, par exemple par l’installation de nichoirs pour les chauves-souris ou par la remise en perméabilité d’aires bitumées autrefois étanches.
3) Infrastructures écologiques et corridors faunistiques
La consolidation des infrastructures écologiques passe par l’amélioration de corridors pour la faune et par la mise en place de dispositifs tels que des crapauducs.
4) Lutte contre les espèces exotiques envahissantes
Le quatrième axe porte sur la prévention et l’éradication des espèces exotiques indésirables, un club d’indésirables comptant pas moins de 80 membres dans le canton, incluant notamment la moule quagga, le frelon asiatique et les solidages américains. Les mesures sont adaptées à chaque cas.
La biodiversité n’est pas un luxe, rappelle le chef du DJES. Elle conditionne l’alimentation, l’eau et l’air que nous consommons et constitue une de nos meilleures protections face aux catastrophes naturelles.
Prochaines étapes et financement
Les nouvelles demandes de financement seront présentées au Grand Conseil entre la fin 2025 et le début 2026. Le responsable note que les passages pour la faune constituent les postes les plus coûteux, alors que la restauration de biotopes l’est bien moins. Il ajoute que, même avec des moyens modestes, on peut favoriser le retour de la vie sur le territoire vaudois.
