Procès Jubillar : Cédric Jubillar nie avoir avoué le meurtre de Delphine, selon le témoignage d’un ancien codétenu
Contexte du témoignage et démenti des aveux
Un ancien codétenu de Cédric Jubillar, surnommé « Marco », a déclaré devant la Cour d’assises du Tarn que l’accusé lui aurait confié, en prison, s’être « débarrassé » de son épouse Delphine, disparue fin 2020. Cédric Jubillar a qualifié ces propos de « mensonge ». Selon lui, « 95% de ce qu’il dit est faux ».
Ces éléments s’inscrivent dans le cadre des propos rapportés par l’ancien détenu lors d’un témoignage enregistré à l’automne 2021, à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses. Jubillar affirme que seules deux déclarations tenues pour vraies par Marco seraient véridiques: « Que j’étais le plus grand cocu de France » et « que j’ai dit avoir mis (le corps) à la ferme qui a brûlé ». Il décrit ces passages comme de l’ironie, probablement mal interprétée, et précise que le reste constituerait, selon lui, des « mensonges ».
L’ancien prisonnier, Marco, venu témoigner à Albi et résidant désormais au Portugal, aurait raconté que Jubillar lui aurait confié, par la fenêtre du quartier d’isolement, avoir découvert un échange entre Delphine et son amant : « J’ai pété les plombs, j’ai vrillé ». Selon Marco, Jubillar aurait ajouté : « C’est sorti cash ».
Éclaircissements de la défense et réactions procédurales
Pour Me Emmanuelle Franck, avocate de la défense, l’homme appelé Marco — dont la remise en liberté avait été refusée le 23 septembre 2021 au motif de dangerosité — aurait en réalité été libéré le 4 octobre 2021, après qu’une personne anonyme ait proposé des révélations le 28 septembre et déposé une demande de remise en liberté le lendemain. Le ministère public, représenté par Me Nicolas Ruff, a contesté ces explications, déclarant qu’on n’est pas en terrain d’État policier et jugeant ces affirmations graves.
