Augmentation historique des cas de chikungunya en France métropolitaine : une menace croissante de transmission autochtone
Une progression alarmante des infections autochtones au chikungunya en France
Depuis le début du mois de mai, la France métropolitaine enregistre une hausse significative des cas de chikungunya, une maladie vectorielle transmise par le moustique tigre. Selon les données diffusées ce mercredi par Santé publique France, près de 400 infections autochtones ont été recensées, marquant une année exceptionnelle pour la propagation du virus en territoire national.
Une multiplication des cas sur tout le territoire
Au 8 septembre, le bilan officiel fait état de 382 cas de chikungunya répartis dans plusieurs régions, avec 81 nouvelles infections détectées en une seule semaine. Parmi ces cas, un premier épisode autochtone a été déclaré à Paris, ce qui a conduit à la mise en œuvre d’opérations de démoustication dans le XIe arrondissement, pilotées par l’Agence régionale de santé.
Progression sans précédent durant l’été 2025
L’été 2025 se distingue par une intensité remarquable de la circulation du virus, avec une situation qui pourrait devenir endémique si la tendance se poursuit. Les principales foyers de contamination concernent notamment la Dordogne (54 cas), les Alpes-Maritimes (71 cas), le Var (51 cas) et les Bouches-du-Rhône (46 cas).
Facteurs favorisant la diffusion du chikungunya en métropole
Ce phénomène est en partie lié à l’épidémie majeure qui a affecté La Réunion et qui a favorisé l’importation de nombreux cas. Depuis le début de la surveillance renforcée, début mai, on dénombre 966 cas importés de chikungunya en France, aux côtés de 894 cas de dengue et 7 de Zika. Ces maladies partagent le vecteur, le moustique tigre, dont la prolifération est encouragée par le changement climatique, l’urbanisation croissante et la mobilité des populations.
Une menace à long terme pour la santé publique européenne
Selon une étude publiée mi-mai dans le «Lancet Planetary Health», le chikungunya ainsi que la dengue pourraient devenir des maladies endémiques en Europe. La combinaison de facteurs environnementaux et socio-économiques favorise la propagation continue du moustique tigre, ce qui pourrait entraîner une augmentation durable des cas dans la région.