Bolsonaro placé en détention provisoire au Brésil pour risque élevé de fuite

Placement en détention provisoire lié au risque de fuite

L’ancien président Jair Bolsonaro, figure de l’extrême droite ayant dirigé le Brésil entre 2019 et 2022, a été déclaré coupable en septembre d’avoir dirigé une « organisation criminelle » qui aurait conspiré pour maintenir son pouvoir après la victoire de Lula da Silva lors du scrutin d’octobre 2022.

La police fédérale a indiqué avoir exécuté un mandat de détention provisoire en application d’une décision de la Cour suprême, sans citer le nom du prévenu.

Risque de fuite et mesures prises

Le placement en détention provisoire a été ordonné samedi par un juge de la Cour suprême en raison d’un « risque élevé de fuite ». Bolsonaro, assigné à résidence à Brasilia depuis août et condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, aurait tenté de casser son bracelet électronique lors d’une manifestation prévue samedi près de son domicile, selon le juge Alexandre de Moraes.

État de santé et recours

Sa défense peut encore engager des recours jusqu’au début de la semaine prochaine et a déjà demandé le maintien en résidence surveillée pour des raisons de santé, arguant que l’incarcération serait une mesure « gravement préjudiciable » et mettrait sa vie en danger.

Selon la requête, l’ancien chef de l’État se trouverait dans un état de santé « profondément affaibli » et l’emprisonnement pourrait avoir de graves conséquences. Il souffre notamment des séquelles d’un coup de couteau reçu en 2018, a reçu un diagnostic de cancer de la peau en septembre et est fréquemment sujet à des crises violentes de hoquet.

La Cour suprême a formellement rejeté la semaine dernière l’appel interjeté par Bolsonaro contre sa condamnation.

Projet de coup d’État et condamnations associées

Selon le parquet, le projet de coup d’État ourdi par le camp Bolsonaro a échoué faute de soutien de hauts responsables militaires. Il prévoyait notamment l’assassinat de Lula, de son vice-président Geraldo Alckmin et du juge de la Cour suprême chargé de l’affaire, Alexandre de Moraes.

La haute juridiction a ensuite condamné mardi à plus de vingt ans de prison trois militaires et un policier, reconnus coupables d’avoir planifié ce triple assassinat dans le cadre d’une opération dénommée « Poignard vert et jaune ».

Réactions et précisions

Un avocat, Celso Vilardi, a déclaré à l’AFP : « Il a été fait prisonnier, mais je ne sais pas pourquoi ». La police fédérale a indiqué avoir exécuté le mandat sans citer le nom de Bolsonaro, conformément à la décision de la Cour suprême.

À lire aussi

Sur ce sujet : l’ex‑président brésilien Jair Bolsonaro condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État.

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