Cessez-le-feu à Gaza tenu selon Washington malgré des accrochages et des frappes; panorama des derniers développements
Cessez-le-feu à Gaza tenu malgré des accrochages
Le vice-président américain JD Vance a déclaré mardi que le cessez-le-feu à Gaza tenait, même si des frappes meurtrières sont intervenues en représailles, selon les autorités israéliennes, après des attaques visant des soldats israéliens dans le territoire palestinien. Il a ajouté que le cessez-le-feu ne signifiait pas l’absence de petites échauffourées et a évoqué l’espoir que la paix soutenue par le président Trump puisse perdurer.
Évolutions sur le terrain et bilan du jour
Les services de secours ont indiqué que cinq personnes avaient été tuées mardi dans le sud de Gaza, portant à sept le bilan des morts enregistrés au cours de la journée. Un véhicule civil aurait été touché à Khan Younès, faisant au moins cinq civils morts, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile affiliée au Hamas. Il avait auparavant signalé la mort de deux personnes dans une frappe aérienne dans la ville de Gaza, au nord du territoire.
Positions et répliques des acteurs impliqués
Le Hamas a démenti toute implication dans une attaque visant des soldats israéliens dans la bande de Gaza et a réaffirmé son engagement envers le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, après que l’État hébreu l’a accusé d’être responsable. Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, avait auparavant évoqué une attaque du Hamas contre les troupes sans préciser le lieu.
La Défense civile de Gaza a indiqué que l’armée israélienne avait mené au moins trois frappes aériennes dans le territoire. Par ailleurs, le Hamas a reporté à 18h GMT la remise d’une dépouille initialement prévue, précisant que la remise dépendrait des conditions sur le terrain et soulignant que toute escalade risquerait d’entraver les recherches et la récupération des corps. Selon le groupe, une dépouille retrouvée dans l’un des tunnels du sud de Gaza serait remise aujourd’hui, mais la procédure a été repoussée.
La branche armée du Hamas a aussi annoncé que le corps d’un prisonnier aurait été trouvé lors de recherches et que des dispositions étaient prises pour la remise, tout en avertissant que des violations de l’occupation pourraient compliquer le processus de restitution.
Contexte régional et réactions diplomatiques
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a demandé des frappes «immédiates» contre la bande de Gaza, dénonçant une violation du cessez-le-feu par le Hamas après une réunion sur la sécurité. Par ailleurs, l’armée israélienne a annoncé la mort de trois Palestiniens lors d’un raid dans le village de Kfar Qud, en Cisjordanie, présenté comme des membres d’une cellule terroriste. Dans ce territoire occupé, des démolitions et des déplacements de population se poursuivent.
Dans le cadre du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, les autorités indiquent que le conflit s’étend aussi à la Cisjordanie et au Liban, avec des violences ponctuelles et des tirs d’armes lourdes. Des échanges de tirs impliquant des forces internationales envisagées dans le cadre de la stabilisation de Gaza ont été évoqués, notamment quant au rôle éventuel de la Turquie et à la nécessité de rester neutre pour toute force déployée dans la bande de Gaza.
Échanges et mobilisations au niveau international
Le Hamas a exprimé des difficultés pour remettre les dépouilles et a argué des obstacles causés par les actions de l’occupation. Des dépêches signalent aussi que l’armée israélienne a reçu des informations de la Croix-Rouge concernant le transfert de dépouilles et leur remise à l’armée, selon des communications officielles et des sources associées au Hamas.
Des échanges internationaux ont lieu autour de la gestion du cessez-le-feu et du sort des otages, avec des confirmations sur la remise de certains corps et des discussions sur les détails pratiques de la restitution des dépouilles et des otages vivants. Dans ce contexte, des responsables israéliens et des représentants internationaux ont évoqué le cadre d’intervention d’une éventuelle force internationale chargée de sécuriser l’après-guerre à Gaza, sous la supervision d’un plan soutenu par les États-Unis.
Perspectives et alliances régionales
Le président américain Donald Trump a été en déplacement au Qatar pour des discussions liées au cessez-le-feu et à la préparation d’une éventuelle présence internationale à Gaza. Il a été accompagné par des responsables américains lors de cette étape et a salué le rôle du Qatar comme médiateur dans le cadre du plan destiné à mettre fin à deux ans de conflit.
Dans le même temps, des échanges avec l’Asie et d’autres partenaires ont été annoncés, et des délégations américaines envisagent des réunions avec des partenaires régionaux pour consolider le cessez-le-feu en vigueur.
Réactions et situation humanitaire
Parallèlement, des opinions critiques envers les organisations internationales ont été exprimées à l’échelle internationale. Par exemple, des dirigeants et des responsables régionaux ont dénoncé des difficultés liées à l’efficacité des institutions multilatérales pour protéger les civils dans le cadre du conflit en Gaza et dans les zones adjacentes.
Sur le terrain humanitaire, les agences de secours continuent d’évaluer les besoins et les corridors d’accès, alors que les affrontements se poursuivent et que des efforts sont déployés pour localiser les corps des otages et faciliter les transferts humanitaires, dans le respect des accords en vigueur.
Vers une gestion partagée du processus
Des groupes palestiniens réunis au Caire, dont le Hamas, ont annoncé des dispositions pour mettre temporairement Gaza sous la supervision d’un comité indépendant chargé de gérer les services essentiels et les affaires de la vie courante. Ils ont également évoqué une revitalisation de l’Organisation de libération de la Palestine en tant que représentant légitime unique du peuple palestinien, précisant que le Hamas ne fait pas partie de l’OLP.
À l’échelle locale et internationale, les acteurs politiques poursuivent les dialogues autour du cessez-le-feu et des mécanismes de stabilisation, tout en mettant l’accent sur la nécessité de respecter les engagements et d’éviter toute escalade susceptible de compromettre les civils pris entre deux feux.
