Conflits Liban et Gaza : frappes israéliennes, cessez-le-feu fragile et enjeux diplomatiques au Moyen-Orient
Conflits au Liban et à Gaza : frappes, cessez-le-feu et enjeux régionaux
Selon les autorités libanaises, trois personnes ont été tuées dimanche dans des frappes israéliennes au Liban; l’armée israélienne affirme avoir éliminé deux membres du Hezbollah dans l’est et le sud du pays. Depuis jeudi, le bilan des raids s’élève à 11 morts dans ce pays, malgré le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, entré en vigueur fin novembre 2024 après un conflit ouvert. Le Hezbollah apparaît affaibli par ce conflit.
Le ministère libanais indique qu’une frappe sur un véhicule à Naqoura a provoqué un décès, et qu’un autre mort a été enregistré dans la région de Baalbek, au nord-est. Ces incidents illustrent les tensions persistantes autour du Liban et de ses environs.
Netanyahou et l’usage de la force
Le Premier ministre israélien a déclaré que son pays n’avait pas besoin d’un feu vert externe pour frapper ses ennemis, soutenant qu’Israël est un État indépendant et que sa sécurité relève de sa propre initiative. Il a ajouté que « notre politique de sécurité est entre nos mains » et que les réponses seront adaptées en fonction de la discrétion d’Israël, citant les épisodes au Liban et à Gaza. Il a aussi affirmé qu’Israël disposerait d’un droit de veto sur les éventuelles forces internationales chargées de sécuriser la période post-conflit à Gaza et s’est opposé au déploiement de forces turques.
Évolutions régionales et dynamiques diplomatiques
Parallèlement, des acteurs internationaux poursuivent leurs efforts pour consolider le cessez-le-feu à Gaza et renforcer la stabilité régionale. Des échanges entre responsables américains et partenaires régionaux se multiplient dans l’objectif de soutenir une stabilisation durable. Un convoi égyptien transportant des engins lourds est entré dans la bande de Gaza dans la nuit du week-end afin d’aider à localiser les corps d’otages enlevés par le Hamas, selon des images d’AFPTV. La mission est filmée près de Khan Younès. Le cabinet israélien précise qu’il s’agit d’une intervention technique destinée à localiser des dépouilles et non d’une opération militaire élargie; Israël affirme avoir récupéré 15 des 28 dépouilles promis par le Hamas.
Cadre du cessez-le-feu et questions humanitaires
Le cessez-le-feu en vigueur à Gaza, négocié sur la base du plan de Donald Trump, demeure soumis à des enjeux, notamment concernant le déploiement éventuel d’une Force internationale de stabilisation et l’acheminement efficace de l’aide humanitaire. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’au moins 7 milliards de dollars seraient nécessaires pour reconstruire le système de santé de Gaza; elle souligne qu’aucun hôpital n’est pleinement opérationnel et que les pénuries de médicaments et de matériel demeurent critiques.
La Cour internationale de justice a rappelé qu’Israël est tenu de faciliter l’acheminement de l’aide et de répondre aux besoins fondamentaux de la population palestinienne, conformément au droit international. Des responsables américains, dont le secrétaire d’État Marco Rubio, ont évoqué une possible implication d’un ensemble de pays dans une force de stabilisation, tout en précisant qu’Israël conserverait son droit de veto et pourrait exclure certaines propositions, notamment turques.
Réactions et enjeux politiques
Des discussions entre Hamas et Fatah, réunies en Égypte, ont abordé les dispositions après la guerre à Gaza, avec la création d’un comité palestinien temporaire composé de technocrates indépendants pour gérer les services publics et renforcer l’unité nationale face au gouvernement israélien. Le Hamas n’est pas partie prenante de l’OLP, mais ces échanges visent à organiser la vie quotidienne et la gouvernance dans le territoire.
Sur la scène internationale, des fluctuations politiques se manifestent. Le président brésilien Lula da Silva a critiqué l’efficacité des institutions multilatérales et appelé à une action plus ferme pour protéger les civils à Gaza, tout en évoquant le rôle des Nations unies et du Conseil de sécurité. En parallèle, le secrétaire d’État américain est attendu en Israël pour poursuivre le soutien au cessez-le-feu et discuter des mécanismes de stabilisation régionale.
