Des élus américains appellent à un dialogue renforcé avec Pékin pour prévenir les risques d’accrochage militaire
Renforcer le dialogue pour prévenir les malentendus
En visite en Chine, une délégation du Congrès américain a appelé Pékin et Washington à intensifier leur dialogue afin de prévenir le risque de malentendus entre les armées des deux pays, qui cherchent à étendre leur influence en Asie-Pacifique. C’est la première mission parlementaire américaine en Chine depuis 2019.
La délégation, composée de quatre élus issus des camps républicain et démocrate, a rencontré mardi le ministre des Affaires étrangères Wang Yi. Selon eux, la coopération entre Pékin et Washington doit s’appuyer sur des échanges plus clairs sur les capacités militaires de chacun afin d’éviter tout incident.
Adam Smith, principal élu démocrate de la commission des forces armées, a souligné que les manœuvres des deux côtés ont conduit à des rapprochements jugés trop proches entre navires et avions lors de certaines situations. Il a ajouté que la communication sur la gestion de ces situations doit être renforcée pour prévenir tout basculement dans un conflit.
Messages et positions des autorités chinoises
Au cours des échanges, Wang Yi a rappelé que la Chine et les États-Unis restent des partenaires et non des rivaux, tout en réitérant la position de Pékin sur Taïwan. Il a souligné que les États-Unis se sont engagés politiquement sur le principe d’une seule Chine et a insisté sur la nécessité de s’opposer à toute poussée vers l’indépendance de Taïwan pour préserver la paix et la stabilité entre Pékin et Taipei.
Le ministre de la Défense Dong Jun a également exhorté les Américains à tirer parti de leur influence sur la politique étrangère et militaire afin de favoriser l’amélioration des relations entre les deux armées et de résoudre les divergences par un dialogue plus franc, selon le compte rendu du ministère chinois de la défense.
La visite intervient peu après un échange téléphonique entre le président américain Donald Trump et le président chinois Xi Jinping, au cours duquel ils se sont mis d’accord pour se rencontrer en marge du sommet de l’APEC, prévu les 31 octobre et 1er novembre en Corée du Sud.
