Donald Trump engage une procédure judiciaire contre le New York Times : menace de censure ou démarche légitime ?

Une conflictualité historique entre Donald Trump et le New York Times

Le climat tendu entre l’ancien président américain Donald Trump et le célèbre journal « New York Times» n’est pas récent. La relation s’est souvent caractérisée par des critiques mutuelles et des accusations mutuelles, reflétant une opposition profonde dans le paysage médiatique américain.

Une plainte judiciaire de grande ampleur visant le journal et ses journalistes

Le 23 mai, Donald Trump a déposé une action en justice contre le « New York Times». Il réclame 15 milliards de dollars pour diffamation, dénonçant ce qu’il qualifie d’«sources de mensonges et de calomnies». Sur sa plateforme Truth Social, il a affirmé que «la liberté d’expression n’a pas de prix», ajoutant que cette procédure vise à faire cesser ce qu’il considère comme une exécution de diffamation à son encontre. La soumission de l’affaire est prévue pour la justice en Floride, où Trump réside principalement.

Les réactions du journal : un déni de fondement

Le quotidien, longtemps considéré comme un acteur majeur du journalisme d’investigation aux États-Unis, a réagi rapidement. Il a affirmé que cette action en justice était « sans fondement juridique réel», soulignant qu’elle visait uniquement à restreindre l’indépendance du journalisme. Dans un communiqué, le « New York Times» a précisé qu’il continuerait à exercer sa mission d’information, en insistant sur la protection du droit à la liberté de presse garanti par le Premier Amendement américain.

Les motifs de la plainte : un livre et des articles dénoncés comme diffamatoires

Dans une plainte de 85 pages, le président républicain critique plusieurs publications, notamment un livre décrivant, selon lui, de manière désobligeante, l’origine de sa fortune. Il attaque également trois articles qu’il qualifie de faux, malveillants et diffamatoires. Ces textes, rédigés selon lui avec une intention de nuire, auraient été conçus pour lui infliger un maximum de dommages moraux et publics.

Le contexte récent : une controverse sur une lettre attribuée à Donald Trump

La semaine précédente, Trump avait menacé de poursuivre le « New York Times» après la publication d’articles relatant une lettre d’anniversaire, attribuée à l’ex-président, et présentant un ton salace. La lettre, datée de 2003, aurait été adressée à Jeffrey Epstein, homme d’affaires décédé en prison en 2019. Trump avait nié en bloc avoir rédigé cette correspondance, alors que le journal avait publié plusieurs lettres signées par Epstein dans la même période, présentant une signature ressemblant à celle de la lettre contestée.

Une série de démarches juridiques contre les médias

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump engage des poursuites contre des médias. En juillet, il avait revendiqué au moins dix milliards de dollars de dédommagements contre le « Wall Street Journal», suite à la révélation de l’existence de la lettre à Epstein. Il avait également mis en garde d’autres chaînes d’information comme ABC et NBC, qu’il accusait de partialité, en évoquant la possibilité de révoquer leur autorisation d’émettre.

Le contexte médiatique et politique aux États-Unis

Le « New York Times», fondé en 1851, est l’un des journaux les plus influents et respectés aux États-Unis, notamment par ses enquêtes approfondies et sa couverture internationale. Il est généralement considéré comme étant au centre-gauche de l’échiquier politique américain. Le journal a également été un acteur clé dans la vie politique, appelant notamment à voter pour Kamala Harris lors de la dernière élection présidentielle, face à Donald Trump.

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