Edward McMullen rejette l’idée que Trump ait évoqué la Chine ou la Russie dans l’accord Suisse–États‑Unis
Contexte et chiffres clés
Edward McMullen était l’invité du journal 19h30 et est revenu sur les négociations qui ont abouti à un accord visant à ramener les droits de douane américains sur les produits suisses de 39% à 15%. Selon ce proche de Donald Trump, il s’agissait d’un véritable défi pour répondre aux questions relatives au déficit commercial entre les États‑Unis et la Suisse, mais l’ensemble s’est déroulé avec brio.
Les échanges et la perspective d’avenir
Sur la question d’un éventuel rapport de force en faveur de Washington et l’obtention de certains avantages, McMullen conteste cette lecture. Il affirme qu’il y avait des questions difficiles à traiter, mais qu’elles ont pu être réglées. Il précise que le taux de 15% est un point de départ et non un point final, laissant entrevoir de possibles diminutions futures.
Sur la politique étrangère et les sanctions
Interrogé sur le communiqué de la Maison Blanche évoquant une coopération accrue sur le contrôle des exportations ou sur les sanctions internationales, l’ancien ambassadeur balaie toute inquiétude: selon lui, ce passage reflète une perspective d’entente plutôt qu’un mandat. « Ce n’est pas un mandat », a-t-il ajouté, rappelant que tout accord bilateral peut ouvrir des marges de manœuvre sans imposer un mandat.
Il précise en outre que le président n’a jamais discuté de sanctions liées à la Chine ou à la Russie lors de rencontres avec des milieux d’affaires suisses. Cette assertion, selon lui, est infondée et absurde. « Nous respectons la souveraineté de la Suisse », a-t-il répété.
Le rôle des milieux économiques et la question des cadeaux
Concernant les tractations menant à l’accord, McMullen confirme qu’une rencontre dans le Bureau ovale entre Donald Trump et plusieurs dirigeants suisses a constitué un moment important. Ces patrons représentaient non seulement leur entreprise mais aussi des centaines d’entreprises suisses. Ils auraient voulu démontrer que les investissements américains et suisses sont complémentaires et essentiels pour les entreprises, et non pas pour négocier directement mais pour faire valoir un point de vue auprès du président.
Autres éléments évoqués lors de l’événement
En lien avec la visite à l’US Open, la présence du président dans la loge Rolex avec Jean-Frédéric Dufour et d’autres responsables n’a pas été présentée comme un cadre de discussion sur l’accord. Dufour a indiqué que le contenu de l’échange restait confidentiel et que l’objectif principal était de démontrer l’amitié entre les deux pays. McMullen a précisé que Donald Trump a passé quatre heures dans cette loge avec ses principaux conseillers, une occasion considérée par lui comme propice à faire progresser les choses.
