Guaino sollicite Macron pour une grâce présidentielle destinée à Sarkozy

Contexte et demande de grâce présidentielle

L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a adressé vendredi une lettre à Emmanuel Macron pour solliciter une grâce présidentielle concernant l’incarcération de l’ancien chef d’État. Il indique que la grâce pourrait être partielle et viser la peine complémentaire, à savoir l’exécution provisoire qui n’est pas susceptible de recours.

Cadre juridique et portée

Selon l’article 17 de la Constitution, le président peut accorder une grâce à titre individuel. Elle peut dispenser totalement ou partiellement l’exécution d’une peine et permettre une réduction de sa sévérité. Toutefois, la condamnation demeure inscrite au casier judiciaire et la mention de la mesure gracieuse demeure.

Autres contributions et réactions

Le sénateur Les Républicains Stéphane Le Rudulier a également déposé une demande de grâce partielle dans un courrier adressé au président, appelant à une suspension de l’exécution provisoire, notamment du mandat de dépôt. Il estime que ce geste relève d’un acte républicain et préserverait l’honneur des institutions.

Contexte judiciaire lié à Sarkozy

Dans l’affaire dite du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi à cinq ans d’emprisonnement par le Tribunal correctionnel de Paris, qui a ordonné sa prochaine incarcération pour association de malfaiteurs sans attendre son procès en appel.

Réactions et positionnement de Guaino

A l’unisson de la droite et de l’extrême droite, Guaino a dénoncé ce qu’il décrit comme un « coup d’État judiciaire », estimant que le pouvoir judiciaire est en train de prendre le pas sur le pouvoir politique. Il a également évoqué une comparaison avec les États-Unis, suggérant que les juges auraient tenté de condamner Donald Trump et que la population pourrait réagir face à ce qu’il perçoit comme une instrumentalisation de la justice dans le débat public.

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