Ignazio Cassis: la reconnaissance de la Palestine, un levier à déployer au moment opportun

Le Conseil fédéral a examiné les avantages et les risques potentiels d’une reconnaissance officielle de la Palestine, selon le chef de la diplomatie Ignazio Cassis. Il cherche à préserver la cohérence de la ligne suisse, en restant axé sur une solution à deux États. La question ne serait pas celle d’un éventuel acte, mais bien le bon moment pour l’envisager.

Un levier symbolique, mais à utiliser au bon moment

Selon Cassis, reconnaître officiellement la Palestine constituerait un geste symbolique et politique qui pourrait nourrir l’espoir. Toutefois, il est envisagé comme un levier à disposition au moment où un plan de paix serait sur la table, afin d’en faire une incitation majeure.

Un rôle suisse distinct sur la scène internationale

Cette approche permet à la Suisse d’adopter un rôle différent du courant dominant, en restant fidèle à sa tradition de médiation et d’organisation des discussions autour de ce type de dossiers. Pour le gouvernement, la meilleure solution pour être utile au monde demeure celle choisie par le Conseil fédéral.

Lors de l’ouverture de la 80e Assemblée générale de l’ONU à New York, plusieurs pays, dont la France, ont reconnu l’État de Palestine.

Des conditions à réunir et une ligne politique cohérente

Invitée peu après son discours devant l’ONU, la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a réaffirmé la position suisse: la reconnaissance ne serait envisageable que dans le cadre d’une solution à deux États et avec les frontières de 1967, sous réserve de certaines mesures.

Elle précise que des conditions existent, notamment l’autonomie et l’autodétermination du peuple palestinien, ainsi que la sécurité d’Israël, ce qui rejoint aussi la position du Parlement suisse.

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