Israël expulse 137 militants de la flottille pour Gaza; réactions internationales et perspectives sur les otages

Contexte et expulsions de la flottille

Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé samedi l’expulsion vers la Turquie de 137 militants pro-palestiniens issus de la flottille d’aide à Gaza, après l’interception de l’ensemble de la flottille jeudi précédent. Selon le communiqué, ces personnes provenaient de plusieurs pays, notamment les États-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni, la Suisse et la Jordanie, parmi d’autres nationalités. Certaines des expulsions seraient motivées par des actions destinées à entraver le processus légal.

manifestations de soutien à la Palestine en Europe

À Rome, la manifestation de soutien aux Palestiniens et pour exiger la fin des bombardements a réuni environ 250 000 personnes selon la préfecture de police, tandis que les organisateurs évoquaient jusqu’à un million de participants au quatrième jour d’une mobilisation nationale après l’interception de la flottille.

En Espagne, Barcelone a vu défiler des milliers de manifestants en faveur de la Palestine et contre la poursuite du conflit à Gaza. Selon la police municipale, près de 70 000 personnes ont participé, appelant au boycott des armes et à la fin des violences, derrière une grande banderole appelant à arrêter ce qu’ils qualifient de génocide.

Bilan et dynamique des violences à Gaza

La Défense civile de Gaza a indiqué qu’au moins 57 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens depuis l’aube de samedi, dont 40 dans la ville de Gaza. Par ailleurs, elle a signalé un pilonnage nocturne ayant causé six morts supplémentaires lors de ces actions militaires.

Évolutions politiques et stratégies sur le plan régional

Sur le plan politique, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a laissé entrevoir la possibilité de désarmer le Hamas soit par le biais du plan américain présenté par Donald Trump, soit par des opérations militaires. Il a aussi déclaré avoir donné instruction à l’équipe de négociation de se rendre en Égypte afin de finaliser les détails techniques dans les prochains jours.

Dans une allocution télévisée, Netanyahou a exprimé l’espoir que tous les otages détenus à Gaza puissent être ramenés chez eux «dans les jours à venir», évoquant une pression militaire et diplomatique qui aurait conduit le Hamas à accepter le cadre proposé par les États‑Unis pour leur libération.

Par ailleurs, les discussions sur l’avenir de Gaza et des otages se poursuivent. L’émissaire de Donald Trump pour le Moyen-Orient, accompagné du gendre du président, s’est rendu en Égypte pour finaliser les modalités des libérations après que le Hamas aurait donné son accord sur le plan américain. Des clarifications restent toutefois nécessaires concernant certains points clés, notamment le désarmement et l’exil éventuel des militants.

Réactions et initiatives régionales

En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a salué les signes positifs perçus du Hamas quant à l’accord, soulignant qu’un chemin durable vers la paix dépendrait notamment d’un arrêt des attaques israéliennes.

Le Qatar, médiateur dans le dossier, a aussi salué l’assentiment supposé du Hamas au plan Trump et a réaffirmé l’appel à un cessez-le-feu immédiat.

La mission des Nations unies au Liban (FINUL) a indiqué que des grenades avaient été lancées près de ses Casques bleus, appelant Israël à cesser ce type d’attaques près des soldats de la paix et des civils afin de permettre l’accomplissement de la mission sans entrave.

Évolution du dossier maritime et des échanges diplomatiques

La flottille pour Gaza a signalé que son dernier navire en route, le Marinette, avait été intercepté, après l’interception d’un ensemble de dizaines d’embarcations. Le groupe a indiqué que l’ensemble des 42 bateaux transportant aide et bénévoles avaient été entravés par les forces navales israéliennes au cours des derniers jours.

Du côté des responsables palestiniens et des médiateurs, on précise que le Hamas restera engagé dans les discussions sur l’après-guerre et l’administration du territoire, sans toutefois détailler les conditions de désarmement ni l’exil éventuel des combattants.

La Maison Blanche a confirmé que les échanges diplomatiques se poursuivraient, avec des échanges en coulisses et des interventions publiques destinées à faire progresser les libérations des otages et la mise en œuvre du plan de paix proposé pour Gaza.

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