JO d’hiver en Italie : retards et infiltrations mafieuses à 100 jours du coup d’envoi
Contexte des chantiers et risques liés aux investissements publics
Grands chantiers et investissements publics importants s accompagnent souvent de risques liés à la criminalité organisée en Italie. Récemment, trois personnes ont été arrêtées pour des tentatives d’influence sur des appels d’offres concernant les Jeux Olympiques d’hiver. Lors d’une confrontation, une menace aurait été proférée: ‘Ici, c’est Cortina, c’est nous qui commandons’.
Pressions mafieuses à Cortina d’Ampezzo
Cortina d’Ampezzo, station alpine du nord qui accueillera des épreuves en coordination avec Milan, est confrontée à des pressions de nature mafieuse qui remontent à plusieurs années. Selon la direction antimafia, plus d’une cinquantaine de cas de contamination possible dans les marchés publics liés aux JO ont été recensés, et des entreprises liées à la ‘Ndrangheta ont été écartées.
Vigilance et enjeu de légalité
Pour Libera, association antimafia, les JO doivent représenter à la fois une fierté sportive et un exemple de légalité. Elle appelle les autorités à rester vigilantes afin de préserver l intégrité des appels d’offres et des marchés publics liés aux Jeux.
Retards sur les chantiers et défis logistiques
Les retards ne concernent pas uniquement des aspects techniques: la route stratégique Longarone–Cortina est citée comme un élément clé de la logistique. L’Association nationale des constructeurs craint que certains travaux ne soient pas achevés à temps, même si, comme lors de l Expo de Milan en 2015, l Allemagne italienne peut surprendre à la dernière minute.
Les sites directement dédiés aux compétitions devraient être opérationnels et l organisation des épreuves n est pas remise en cause. Toutefois, Affari Italiani indique que 24 chantiers financés par les fonds olympiques, notamment des routes et des lignes ferrées, ne seraient achevés qu’en 2027.
Budget et financement des infrastructures olympiques
Selon Libera, le budget destiné aux infrastructures liées aux JO connaîtrait une hausse importante, passant de 1,36 à près de 6 milliards d’euros, avec plus de la moitié consacrée aux ouvrages destinés aux compétitions sportives. Pour compenser ces surcoûts, l’État aurait prélevé 43 millions d’euros sur le fonds d indemnisation des victimes de la mafia.
Le ministre des Sports parle d une augmentation physiologique, attribuée à des plans préétablis et à une responsabilité partagée avec le gouvernement, qui refuse de communiquer des chiffres précis.
Vers une vigilance accrue
Libera réaffirme son appel à une vigilance soutenue afin d empêcher les infiltrations mafieuses et de garantir la transparence des appels d’offres et des marchés publics liés aux JO.
