Lausanne: un élu porte ACAB au Conseil communal et déclenche le débat sur la tenue et les enjeux policiers

Lausanne: un élu porte ACAB au Conseil communal et déclenche le débat sur la tenue et les enjeux policiers

Lors de la séance du Conseil communal de Lausanne mardi soir, Loris Socchi, élu d Ensemble à Gauche, a été aperçu portant un T-shirt affichant ACAB. Des témoins ont décrit ce geste comme une provocation et ont estimé qu il n avait pas sa place dans les rangs du Conseil.

Déroulement et réactions immédiates

Avant le démarrage de la séance, le président de l assemblée, Musa Kamenica (PS), a demandé à Socchi de mettre un pull pour dissimuler l inscription, jugeant ce geste déplorable et inacceptable. Le PLR a réclamé la suspension de l élu. Après un débat, le Conseil a finalement décidé que la suspension ne serait pas prononcée.

Règles et contexte

Le président a précisé que le règlement de l assemblée n interdit pas formellement les tenues vestimentaires, ce qui a été interprété par certains comme une tentative de détourner le sujet principal, notamment celui relatif à la violence policière lors de manifestations et à la réforme de l institution policière.

Réactions des formations politiques

Le principal concerné, contacté après l incident et décrit comme ayant déjà été condamné par le passé, notamment pour un vol chez Ikea, n a pas pris la parole directement et a demandé à son groupe de s exprimer en son nom. Pierre Conscience, de SolidaritéS, a dénoncé ce geste comme une manœuvre stratégique du PLR avec le soutien du PS pour masquer le vrai sujet. Selon lui, la Municipalité n assume pas les problématiques de discriminations raciales au sein de la police, qui lui seraient reprochées depuis 15 ans par des associations et des élus.

Prochaines étapes

En ce qui concerne le T-shirt ACAB, les avis restent partagés. Pour Ensemble à Gauche, ACAB n est pas dans leur vocabulaire, mais ils estiment qu il s agit d une critique envers l institution policière et non envers les agents. Musa Kamenica a annoncé que les faits feraient l objet d une rediscussion avec l ensemble des membres du bureau lors de la prochaine séance, prévue dans deux semaines. Il a conclu en affirmant qu il n acceptera plus ce type de geste à l avenir.

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