Les Suisses de la flottille pour Gaza emprisonnés en Israël ont reçu la visite d’une équipe de l’ambassade
Le moral des militants est bon, a pour sa part déclaré vendredi Hicham El
Ghaoui, président de la délégation suisse de la flottille. Des avocats de
l’organisation ont pu les voir. Les interrogatoires des militants menés par les
autorités israéliennes ont duré une quinzaine d’heures, selon Hicham El Ghaoui.
Deux ministres israéliens se sont rendus sur place, dont celui de la Sécurité
nationale, Itamar Ben-Gvir.
Certains des militants ont entamé une grève de la faim, d’autres ont signé un
document où ils reconnaissent avoir pénétré illégalement sur territoire
israélien. Ceci implique leur expulsion immédiate.
>> Relire : La flottille pour Gaza interceptée par Israël, les passagers
devraient être renvoyés vers l’Europe
VISITE D’UNE ÉQUIPE DE L’AMBASSADE SUISSE
L’équipe de l’ambassade suisse est restée sur les lieux pendant environ huit
heures vendredi, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE)
dans un communiqué. Et d’ajouter que l’interruption de la visite a empêché les
diplomates helvétiques de “s’entretenir longuement avec le groupe de
ressortissants suisses”. Une autre visite est prévue dimanche.
Le DFAE va en outre faire des démarches auprès des autorités israéliennes pour
exiger “un accès immédiat et sans entraves” aux détenus suisses.
Le but est de s’informer de l’état de santé et des conditions de détention des
ressortissants suisses incarcérés, de s’assurer que leurs droits fondamentaux
sont respectés et notamment qu’ils sont détenus dans des conditions dignes et
que les procédures et le droit à la défense sont respectés, explique le DFAE.
LE PS DÉNONCE UNE INTERCEPTION “ILLÉGALE”
Dans un communiqué, le PS a condamné “l’interception illégale” de la flottille
civile, “la dernière violation flagrante du droit international par le
gouvernement israélien”.
“La flottille voulait accomplir ce que les autorités suisses n’ont pas eu le
courage de faire”, souligne Florian Schweri, co-responsable du Conseil de parti,
cité dans le communiqué. Et d’ajouter que le parti attend d’Ignazio Cassis qu’il
sanctionne enfin Benjamin Netanyahu et son gouvernement, et qu’il reconnaisse
l’Etat de Palestine.
ats/juma
