Macron va nommer un Premier ministre dans les prochaines heures, selon un élu centriste

Contexte et enjeu de la nomination d’un Premier ministre

Après environ deux heures et demie de discussions à huis clos, le président du groupe centriste Liot, Laurent Panifous, a indiqué que le chef de l’État annoncerait prochainement le nom du prochain Premier ministre.

Il n’a pas été possible de dire s’il serait possible de reconduire le démissionnaire Sébastien Lecornu, proche d’Emmanuel Macron, un scénario évoqué ce matin et qui avait suscité des réactions au sein de la majorité.

Ce cadre s’inscrit dans l’absence de majorité à l’Assemblée et dans les tensions entourant le calendrier social et économique.

Analyses et pronostics à gauche

Selon des observateurs de la gauche, le nouveau Premier ministre pourrait être un macroniste, même si la gauche a exprimé son souhait d’accéder à Matignon.

Les discussions n’ont pas apporté de réponses claires sur des sujets sensibles comme les retraites ou le pouvoir d’achat. Le premier secrétaire du Parti socialiste a jugé ces propositions décevantes et a refusé de s’engager sur une garantie de non-censure pour le futur exécutif, qui était un enjeu central de la réunion.

Des réactions évoquant une issue difficile et une possible dissolution de l’Assemblée nationale ont été exprimées par certains acteurs, qui estiment que la situation pourrait se terminer mal.

Présents, absents et déclarations

Les chefs des Républicains, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, sont sortis ensemble sans prise de parole, après être arrivés séparément.

Sont absents à cette rencontre le Rassemblement national et La France insoumise: selon l’entourage présidentiel, ils avaient indiqué vouloir la dissolution de l’Assemblée. Marine Le Pen a dénoncé une rupture avec la fonction présidentielle et a qualifié la réunion de marchands de tapis.

Le chef de l’État avait promis de nommer un Premier ministre d’ici vendredi soir, après deux jours de négociations visant à obtenir un accord de non-censure du futur gouvernement en l’absence de majorité à l’Assemblée.

afp/miro