ONU : accusations de crimes contre l’humanité et crimes de guerre imputés à Moscou en Ukraine selon un rapport indépendant
Selon un rapport publié lundi par la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations unies sur l’Ukraine, Moscou est décrite comme ayant mené des attaques de drones visant des civils et cherchant à déplacer des populations des zones placées sous contrôle ukrainien, ce qui est qualifié de crime contre l’humanité par les enquêteurs.
Constats et zones concernées
La Commission affirme que les attaques de drones russes ont ciblé un large éventail de civils et d’infrastructures civiles, provoquant des déplacements importants. Elle avait déjà conclu, fin mai, que des attaques dans une zone d’environ 100 km autour de Kherson relevaient du crime contre l’humanité de meurtre et l’a ensuite étendue à une zone de plus de 300 km le long du fleuve Dniepr, couvrant les régions de Dnipropetrovsk, Kherson et Mykolaïv.
Transferts et déportations de civils
La Commission précise que la décision de chasser les civils des zones occupées dans la région de Zaporijia en 2022 et 2023 constitue des crimes de déportation et de transfert de population. Des civils auraient été contraints de marcher sur 10 à 15 kilomètres jusqu’aux lignes ukrainiennes, dans une zone décrite comme dangereuse sur le plan opérationnel.
Déportations récentes et restrictions de voyage
Depuis 2024, des civils originaires de Zaporijia auraient été déportés vers la Géorgie par la voie russe, avec une interdiction d’entrée sur le territoire russe — qui, selon Moscou, inclut les régions ukrainiennes annexées — pour des périodes généralement comprises entre 20 et 40 ans.
Méthodologie et cadre de référence
La Commission, qui ne parle pas au nom de l’ONU et n’est pas reconnue par Moscou, affirme ne pas avoir reçu d’assistance des autorités russes. Elle s’est appuyée sur des témoignages de 226 personnes et l’analyse de plus de 500 vidéos.
