Procès en appel des viols de Mazan : Dominique Pelicot affirme que l’accusé Husamettin Dogan était conscient de ses actes

Contexte du procès en appel des viols de Mazan

Dominique Pelicot a pris la parole mardi pour dépeindre le rôle et les intentions de Husamettin Dogan, unique accusé encore en lice dans ce volet du dossier des viols de Mazan. Selon lui, Dogan savait qu il sollicitait une personne pour abuser de Gisèle, son épouse endormie à son insu et sous l’effet de médicaments qu il lui administrait.

Déclarations de Dominique Pelicot

Lors de son audition dans le box des accusés de la Cour d’assises d’appel du Gard à Nîmes, Pelicot a indiqué avoir publié sur Coco.fr le message « je cherche une personne pour abuser de mon épouse endormie à son insu » à l’attention de Dogan.

« Je n’ai jamais forcé qui que ce soit, ils n’ont jamais eu besoin de moi », a-t-il assuré, précisant que l accusé lui aurait même demandé de soulever la jambe de son épouse endormie pour l aider à la pénétrer sur le côté, le tout à son insu.

Des éléments attestés par une vidéo qui doit être diffusée ultérieurement au cours du procès.

Parcours des accusés et éléments de preuve

Le « chef d’orchestre » de ce dossier symbolique des violences sexuelles a été condamné en décembre à 20 ans de prison pour sédation puis viol et pour avoir fait violer son ex‑épouse par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet entre 2011 et 2020 à leur domicile conjugal de Mazan (Vaucluse).

N’ayant pas fait appel de sa peine, celle‑ci est devenue définitive et il comparaît aujourd’hui comme simple témoin dans ce procès en appel.

Réactions et situation de Gisèle Pelicot

Assise à une dizaine de mètres juste en face de lui dans la salle d’audience, Gisèle Pelicot n’a pas réagi aux premiers mots de son ancien mari, avec qui elle a partagé cinquante ans de vie et qu’elle n’avait plus revu depuis le verdict à Avignon en décembre 2024.

Husamettin Dogan, ancien ouvrier de 44 ans condamné en première instance à Avignon à neuf ans et qui risque à nouveau la peine maximale de 20 ans, a jusqu’ici répété qu’il avait été piégé par le supposé manipulateur Dominique Pelicot, croyant participer au jeu consenti d’un couple libertin.

« Je n’ai jamais dit ça », a martelé M. Pelicot à la question du président de la Cour sur la possibilité d’un tel scénario.

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