Sarreguemines : le probable suicide d’une élève de CM2 bouleverse la commune

Contexte et faits marquants

La communauté mosellane de Sarreguemines est bouleversée par le décès d’une élève de CM2, Sara, âgée de 9 ans, survenu à son domicile samedi. Selon les informations disponibles, elle aurait laissé un mot d’adieu à ses proches. Des roses blanches ont été déposées sur les grilles de l’école Montagne Supérieure, située à Beausoleil, un quartier parsemé de logements sociaux entourés de verdure. Le bâtiment orange d’un étage évoque l’école dans ce secteur.

Lundi matin, une dizaine de parents se sont rassemblés devant l’établissement pour soutenir la famille et exprimer leur inquiétude face au climat scolaire, déjà marqué par des questions de harcèlement.

Réactions et mesures mises en place

Des représentants du rectorat ont reçu les familles et une cellule d’écoute a été instaurée. Le recteur de la région Nancy-Metz, Pierre-François Mourier, a évoqué une tristesse immense et assuré que l’éclairage sur les circonstances serait total, dans le cadre d’une enquête policière en cours et en vue de conclusions à venir.

Enquête et prudence sur d’éventuelles causes

Selon des sources policières citées par l’AFP, Sara aurait subi des railleries en raison de son poids et aurait évoqué l’éventualité d’un passage à l’acte. Le Parquet a toutefois indiqué ne disposer d’aucun élément laissant penser qu’elle aurait évoqué un tel acte et demeure très prudent quant à l’existence d’un harcèlement.

Abnor, camarade de Sara âgé de 9 ans, a raconté que la jeune fille riait en classe, mais pouvait être l’objet d’insultes après l’école, près de la route, et que les moqueries existaient.

Pour les élèves et les parents, il est important d’être écoutés et d’échanger afin de comprendre ce qui s’est passé et d’éviter que cela se reproduise.

Des roses blanches ont été accrochées aux grilles de l’école avant d’être retirées dans la matinée. Un habitant de Forbach, à proximité, a confié ressentir une grande douleur pour la famille et a appelé à combattre le harcèlement.

Harcèlement scolaire et contexte national

Dans le cadre d’une vaste enquête menée en novembre 2023 au sein d’un plan interministériel contre le harcèlement scolaire, 5% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 4% des lycéens sont considérés comme victimes.

Elsa Deichel-Bohrer, mère de deux enfants en CE1, est venue soutenir la famille et les élèves et estime qu’il faut aborder le sujet du harcèlement de manière plus soutenue que trois heures par an.

Le recteur a affirmé que l’enquête ferait lumière et que rien ne serait occulté s’il y avait des éléments à révéler; une ligne d’écoute reste disponible pour ceux qui en ont besoin.

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