Shein visé pour des poupées sexuelles d’apparence enfantine : signalement à la justice et suites officielles

Contexte et signalement des autorités

Quelques jours avant l’ouverture du premier magasin physique pérenne de Shein à Paris, la DGCCRF a annoncé avoir signalé à la justice la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine après avoir constaté leur présence sur le site d’e-commerce.

Dans le communiqué, la DGCCRF précise que leur description et leur catégorisation sur le site permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus.

Selon une source du ministère de l’Économie, le dossier est entre les mains du parquet de Paris. Le ministre du Commerce, Serge Papin, a indiqué sur X que l’État ne faiblira pas pour protéger les Françaises et les Français.

Images et descriptifs contestés

Le Parisien publie sur son site la photo d’une poupée présentant le corps et les traits d’une fillette, tenant un ours en peluche, accompagnée d’un descriptif explicitement sexuel. Les poupées mesurent 80 centimètres.

Alice Vilcot-Dutarte, porte-parole de la DGCCRF, déplore les commentaires des acheteurs et rappelle qu’un signalement a été transmis à la plateforme pour la mise en œuvre rapide des mesures nécessaires, notamment le retrait des pages concernées et de la catégorie du produit.

Réaction de Shein et procédure interne

Dans un échange avec l’AFP, Shein a indiqué que les produits ont été immédiatement retirés de la plateforme dès que ces problèmes ont été portés à leur connaissance, se présentant comme appliquant une politique de tolérance zéro à cet égard.

La société précise mener une enquête interne sur la manière dont ces annonces ont pu contourner les dispositifs de contrôle et prévoit une revue complète afin d’identifier et retirer tout produit similaire provenant de vendeurs tiers.

Cadre juridique et mesures de protection

La DGCCRF souligne l’absence de dispositif de filtrage efficace empêchant l’accès des mineurs à des contenus commercialisant des poupées sexuelles d’apparence adulte. Ces signalements portent sur un site et une marque déjà confrontés par le passé à des pratiques commerciales trompeuses et à des non-conformités sanctionnées.

Sur le plan pénal, la diffusion de représentations à caractère pédopornographique peut être punie par sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. L’absence de filtre pourrait être passible de trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

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