Tout ce qui reste de toi : comprendre l’histoire palestinienne à travers les générations

Le film All that’s left of you s’ouvre sur une scène paisible dans une maison de Jaffa entourée d’orangers, avant que violence et exile ne bouleversent ce cadre calme.

Dans l’émission Tout un monde, Cherien Dabis, 48 ans, réalisatrice et actrice du film, détaille sa démarche artistique. Elle explique avoir voulu personnaliser une histoire souvent perçue comme abstraite en Europe et en Amérique du Nord.

« En tant que Palestinienne-Américaine ayant grandi dans la diaspora, j’ai ressenti une déshumanisation totale des Palestiniens dans les médias occidentaux », a-t-elle déclaré. Son film vise à offrir une fenêtre sur le point de vue palestinien, en humanisant les récits de souffrance et de résilience.

Le récit palestinien est peu présent dans le discours dominant

Le film aborde des thèmes tels que l’histoire, la famille, l’espoir et la mémoire. Cherien Dabis rappelle l’importance de comprendre l’origine du déplacement des Palestiniens pour saisir la réalité actuelle. « Le récit israélien domine, tandis que le récit palestinien est presque absent », déplore-t-elle. Elle espère que son œuvre contribuera à ouvrir les cœurs et les esprits à l’expérience palestinienne.

Tourné principalement en Jordanie, en raison des tensions sur le terrain, All that’s left of you a représenté un défi logistique et émotionnel pour l’équipe. Cherien Dabis a dû recréer la Palestine ailleurs, tout en impliquant la communauté palestinienne dans le projet.

Il n’y a pas de paix sans justice

Interrogée sur la perspective d’une paix durable, la réalisatrice se montre sceptique face à la situation actuelle. Elle appelle à reconnaître les souffrances palestiniennes comme première étape vers une paix juste. « Il n’y a pas de paix sans justice », affirme-t-elle, espérant que l’humanité se lèvera pour mettre fin à la violence.

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