L’Union européenne pourrait revoir l’échéance de 2035 pour l’interdiction des véhicules thermiques
Vers une possible révision du calendrier pour l’interdiction des voitures à moteur thermique dans l’UE
Alors que la réglementation en vigueur prévoit un échelonnement de l’interdiction des ventes de véhicules neufs à essence ou diesel d’ici 2035, cette mesure pourrait faire l’objet d’une réévaluation. Un premier examen était initialement programmé en 2026, mais certains acteurs du secteur automobile appellent à un calendrier plus flexible, évoquant des difficultés économiques et industrielles.
Les enjeux derrière la demande d’assouplissement de la réglementation
Face aux défis rencontrés par l’industrie automobile, notamment la stagnation des ventes de véhicules électriques, la montée de la concurrence chinoise, les droits de douane américains, et la chute des bénéfices mondiaux, plusieurs constructeurs militent pour une adaptation des échéances. Ils demandent des mesures qui leur permettraient de mieux gérer la transition vers une mobilité zéro émission, tout en maintenant leur activité économique.
Les positions du secteur automobile européen
Parmi ces acteurs, Stellantis, quatrième constructeur mondial regroupant des marques telles que Jeep, Peugeot et Fiat, a récemment exprimé ses réserves quant à la faisabilité de l’objectif fixé pour 2035. Le directeur général, Antonio Filosa, a souligné l’importance d’introduire plus de flexibilité dans la réglementation pour tenir compte des contraintes industrielles et environnementales.
Selon lui, l’ambition de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, ainsi que l’interdiction des voitures thermiques neuf dans l’UE à partir de 2035, ne seraient pas totalement réalistes dans le cadre actuel. Il insiste sur le besoin d’un équilibre entre décarbonation et maintien de la compétitivité industrielle.
Débats et débats publics autour de la transition écologique du secteur automobile
Ce sujet a suscité un vif échange dans le cadre d’un forum réunissant notamment Roger Nordmann, ancien conseiller national, et Nicolas Leuba, président de la section vaudoise de l’Union professionnelle suisse de l’automobile. La question de savoir si l’UE doit repousser la date limite de 2035 pour la fin de la vente de véhicules thermiques est toujours en débat, reflétant la complexité d’une transition écologique équilibrée.
Ce contexte montre que la mise en œuvre de la stratégie européenne en matière de mobilité durable pourrait évoluer, en tenant compte à la fois des impératifs environnementaux et des réalités industrielles, afin d’assurer une transition efficace et équitable pour l’ensemble du secteur automobile.